jeudi 29 décembre 2011

Chantal coiffure, c'est fini ?

 Témoignage d'un adhérent 

Témoignage d'un adhérent qui démontre l'utilité de ne pas baisser les bras :

Après plusieurs mois de lutte, mon obstination aurait elle payé ?

Chantal coiffure, passage du Prado, radiée du registre du commerce depuis 2 ans continuait d'exercer sans être vraiment inquiétée.

Malgré un avertissement de la préfecture lui sommant d'arrêter l'activité onglerie dont les mesures d'émission de COV* (Composés Organiques Volatils) étaient incroyablement élevées, cette dernière avait cru intelligent de déplacer son activité au 1er étage où elle se pensait protégée des regards...
Nous avons obtenu un référé du juge pour faire un constat d'huissier en juin et agir...

Depuis ce week-end, le local est vidé et en travaux !

Je ne peux garantir si c'est définitif mais espérons !

* la toxicité des COV a déjà été évoquée dans le témoignage "À propos de la nocivité des produits utilisés"

jeudi 22 décembre 2011

Compte-rendu de l'entrevue avec le maire le 8/11/2011

Quatre membres du bureau de l’association “stop aux nuisances10” ont rencontré le maire du 10ème, Rémi Féraud, et son directeur de cabinet William Todeschini.

Tous les thèmes relatifs aux nuisances entraînées par la mono-activité coiffure ont été abordés. L’association n’ayant pas recueilli de plaintes d’adhérents concernant la mono-activité textile, ce sujet n’a pas été traité lors de cette réunion.

La synthèse de nos échanges est résumée ci-dessous, le détail de nos discussions figurant après.
L’association retient ainsi trois points sur lesquels elle va centrer son action :

vendredi 16 décembre 2011

Les nouveaux commerces dans le quartier, vive la diversité !

Un des objectifs de l'association est la défense du commerce de proximité face à l'invasion des monoactivités, au pluriel puisque l'une est en expansion (la coiffure-onglerie) et l'autre sur le déclin (le commerce de vêtements en gros).
Nous saluerons donc ici les nouvelles implantations de ces commerces en leur souhaitant réussite et longue vie dans le quartier.

Nouveau commerce : Épicerie Anglaise
24 janvier 2011
Au 11 rue Taylor : épicerie anglaise ("annexe" de celle de la cité du Vauxhall).

Nouveau commerce : Esprit gourmand
16 décembre 2010
Au 35 rue du Château d'Eau : épicerie fine.
Local commercial préempté par la Semaest.

Nouveau commerce : Agence Montorgueil
14 décembre 2010
Au 1 passage du Marché : agence immobilière.

Nouveau commerce : Les Saintes Chéries
14 décembre 2010
Au 29 rue Bouchardon : boutique d'artisanat et objets de créateurs.

Nouveau commerce : Le Village
5 octobre 2010
Au 25 rue Bouchardon : "épicerie fine et conviviale", salon de thé, petite restauration, brunch le dimanche.
Prévu pour devenir un salon de coiffure, cet emplacement a été sauvé grâce au propriétaire des murs et à un commerçant dynamique. Bravo à eux !

Nouveau commerce : Juhlès
17 septembre 2010
Au 59 de la rue du Faubourg Saint-Martin : épicerie fine.

Un commerce sauvé : Tholoniat par Pascal Guerreau
14 septembre 2010
Au 47 rue du Château d'Eau : réouverture de la pâtissierie, après quelques semaines de travaux, à laquelle s'est ajouté un rayon boulangerie.
Prévu pour être transformé en salon de coiffure, ce commerce a été sauvé grâce à un commerçant dynamique qui a relevé le défi.
Félicitons-les de cette reprise, qui met une terme aux inquiétudes de nombre d'entre nous, et souhaitons-leur bonne réussite.

Nouveau commerce : Le Tamanoir est blanc
2 juillet 2010
Au 71 rue du Faubourg Saint-Martin :  pâtissier-traiteur.
Local commercial préempté par la Semaest.

jeudi 15 décembre 2011

Cas pratiques / 3 fiches coiffeurs

Pour vous aider à agir nous mettons à votre disposition
  • trois fiches pratiques ci-dessous :
    1. Comment protester contre l’action des rabatteurs, l’occupation des trottoirs, la vente à la sauvette et les trafics illicites ?
    2. Comment réagir à la salissure des trottoirs par les détritus ?
    3. Comment agir avec vos voisins d'immeuble ?
  • un flyer :
        à imprimer (ici) et distribuer aux habitants d'un immeuble ayant un local commercial dont le bail est à céder pour les informer qu'ils ont des droits à défendre.


1. Comment protester contre l’action des rabatteurs, l’occupation des trottoirs, la vente à la sauvette et les trafics illicites  ?

La loi interdit les comportements de nature à troubler l’ordre, la tranquillité publique ainsi que la liberté et la commodité de la circulation.

L’activité des rabatteurs sur les trottoirs et aux abords des sorties du métro relève de ce trouble à l'ordre public.

Un arrêté du préfet de police du 26 juin 1933 interdit l’offre d’opérations commerciales et le racolage de clients sur la voie publique, notamment aux abords des lieux et des immeubles destinés à l’exploitation d’un commerce, d’une industrie ou d’un négoce quelconque. Les commerçants ayant recours à des «piqueurs» pour attirer la clientèle enfreignent donc les règles de la légalité.
Par ailleurs, toute occupation du domaine public doit faire l'objet d'une enquête préalable et doit obtenir l'approbation des services de l’urbanisme pour ce qui concerne les règles de circulation et de sécurité. Cette occupation est assujettie à une redevance annuelle.

Qui contacter ?
 Pour protester contre les nuisances à la station de métro Château d’Eau, vous pouvez :
 • téléphoner à la RATP au 3246 ;
 • écrire une réclamation sur un livre de doléances (à votre disposition dans chaque station de métro).


 Pour protester contre l’occupation des trottoirs et les activités illicites, vous pouvez vous adresser à la Police, plus précisément à la :
Mission de Prévention et Communication de la Direction de la Sécurité de Proximité de l'Agglomération Parisienne (DSPAP)
Commissariat central du 10e
26 rue Louis Blanc
75010 Paris
tel : 01 53 19 46 67
contacter par email
ou au commissariat (même adresse) :
tel : 01 53 19 43 55  ou  17
 En cas d’incident important, vous pouvez demander à déposer une plainte. Si l’on vous répond qu’il n’y a pas matière à plainte, vous devez insister pour ouvrir une “main courante”. C’est un enregistrement par écrit de votre déclaration, point de départ indispensable pour vos démarches, notamment si vous souhaitez donner suite par courrier aux responsables.


2. Comment réagir à la salissure des trottoirs par les détritus ?
Selon l’article 99 du Règlement sanitaire départemental de Paris, les usagers de la voie publique et les occupants des locaux riverains “sont tenus d’éviter toute cause de souillure desdites voies”. Il leur est interdit de “pousser ou projeter les ordures ou résidus de toute nature” sur la voie publique. Cette interdiction concerne en particulier les emballages, les débris de nourriture et les détritus d’origine animale ou végétale.
Qui contacter ?
 Si le trottoir est régulièrement sale aux abords de votre domicile, vous pouvez demander au syndic de votre immeuble d’intervenir auprès des services de la propreté. Vous pouvez aussi vous adresser personnellement à ces services par courrier ou par téléphone :
  Direction de la Propreté et de l’Eau (DPE) de la ville de Paris
  Division des 9 et 10èmes arrondissements
  75 rue du fbg Poissonnière
  75009 Paris
  • de la République au boulevard de Strasbourg :
    À l’attention de M. ZONTONE : 01 42 03 41 18
    (ou son Adjoint M. CORNELLI)
  • du boulevard de Strasbourg à la rue du faubourg Saint Denis :
    À l’attention de M. ULLIAC : 01 42 03 41 17
 Si vous écrivez un courrier aux services de la propreté, adressez-en systématiquement une copie au Maire.


3. Comment agir avec vos voisins d'immeuble ?
Article 9 de la loi de 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis :
"Chaque copropriétaire dispose des parties privatives comprises dans son lot ; il use et jouit librement des parties privatives et des parties communes sous la condition de ne porter atteinte ni aux droits des autres copropriétaires ni à la destination de l'immeuble..."
Que faire ?
1. Consultez votre "Règlement de copropriété" 
C'est le "règlement intérieur" de l'immeuble : il est obligatoire et s'impose aux locataires comme aux propriétaires. Il doit notamment décrire les droits et les obligations des copropriétaires sur les parties privatives et communes. Si vous êtes copropriétaire, vous en possédez nécessairement un exemplaire, que vous a remis votre notaire. Si vous êtes locataire, votre bailleur est tenu de vous en remettre une copie.
  • Les premiers articles du règlement décrivent les lots, ainsi que leur usage.
  • La modification d'un "lot privatif" (un local commercial par exemple) est interdite si elle affecte la copropriété (si elle porte atteinte aux droits des autres occupants, copropriétaires ou locataires.) C'est le cas si la modification affecte les parties communes (hall, escalier, palier, cour...).
  • Lorsque l'immeuble comporte des locaux commerciaux, le règlement de copropriété peut interdire l'exercice de certaines activités.
  • Ces clauses visent aussi l'encombrement des parties communes, la pose des enseignes lumineuses, l'usage des appareils sonores, la précision des horaires d'ouverture des portes de l'immeuble, les horaires de livraison, etc.
  • Si une nouvelle activité est exercée dans un local à destination commerciale et artisanale, la copropriété ne peut s'y opposer sauf si cette activité porte atteinte à la destination de l'immeuble.

2. Adressez-vous à votre "Conseil syndical" 
Les copropriétaires constituent un "syndicat", dont les représentants sont élus au "Conseil syndical". Celui-ci peut exiger une action du syndic, qui est le “gérant” de l’immeuble. C’est le syndic qui est chargé de faire respecter leurs obligations aux copropriétaires, et les copropriétaires doivent à leur tour les faire respecter par leurs locataires. C’est aussi le syndic qui peut demander aux services administratifs d’intervenir pour faire cesser les nuisances.

3. Demandez, selon les cas :
  • au syndic de mettre en demeure le copropriétaire dont le locataire est responsable de la nuisance ;
  • au syndic d'adresser une réclamation au service administratif concerné : Propreté, Urbanisme, etc... ;
  • un vote sur une résolution à la prochaine Assemblée générale.

dimanche 13 novembre 2011

Offre de subvention à l'association

L’association a récemment reçu une offre de subvention de la part de Benjamin Lancar, conseiller régional d’Île-de-France (UMP) et président des Jeunes Populaires.
Bien que touchés de sa sollicitude, nous l‘en avons remercié, tout en refusant sa proposition.

Notre association, qui promeut dans le 10ème arrondissement le mieux vivre ensemble dans le respect de tous, ne peut en effet prêter allégeance à aucune organisation politique, commerciale ou financière.

Ainsi indépendante, elle n’est animée que par la bonne volonté de ses membres et financée par leurs cotisations.

lundi 7 novembre 2011

Quelques nouvelles automnales

● Nous avons appris la récente mutation du Commissaire central du 10ème, Jacques Rigon. Nous espérons que ce « turn-over » ne nous contraindra pas à reprendre à zéro notre travail. Faudra-t-il de nouveau organiser une « promenade » dans le quartier Château d’Eau avec le successeur du Commissaire Rigon, remplacé par un commissaire du 17ème arrondissement ?

● Comme il avait été convenu avec le Maire du 10ème Rémi Féraud, lors de notre entretien du 30 mai dernier, nous avons repris contact avec ses services à la rentrée. À ce jour, nous attendons toujours une réponse à notre demande de rendez-vous…

L’assemblée générale annuelle de l’association se tiendra lundi 14 novembre à 20h30 à la Maison des Associations (206, quai de Valmy).
Les personnes intéressées par notre travail pour retrouver une qualité de vie perdue dans le quartier peuvent assister à l’assemblée générale. Pour prendre part aux votes, il conviendra de souscrire une adhésion à l’association.

jeudi 6 octobre 2011

Quand une cour intérieure devient l'annexe des salons

L'immeuble du 61 rue du Faubourg Saint-Martin est en train de connaître une transformation particulière...

Cette copropriété située sur une parcelle importante (962 m²) possède une grande cour intérieure (235 m²), devenue l'annexe des salons de coiffure-ongleries de la rue du Château d'Eau.

Un local de la cour fait office de cuisine pour préparer de la nourriture proposée ensuite par les vendeurs à la sauvette dans la rue et dans les salons : produire et vendre sur place, c'est du temps gagné !... Cette activité donne lieu à des rassemblements dans la cour et pose, bien sûr, de sérieux problèmes d'hygiène.

De plus, deux salons de la rue du Château d'Eau possèdent des accès directs à cette cour privée, au fond de leur local. Ces portes, régulièrement ouvertes, facilitent les allées et venues entre les commerces et la cour, ainsi que l'utilisation des WC communs de la copropriété.

L'association dénonce cette forme illégale d'extension des salons sur une cour privée et toutes les nuisances qu'elle suppose.

lundi 19 septembre 2011

Réunion avec le Commissaire Rigon vendredi 2 septembre 2011

Le Commissaire Rigon a souhaité rencontrer Stop aux Nuisances 10, afin de dresser un bilan de la situation du quartier depuis notre entrevue du 21 avril 2011.

Sur sa proposition, cette rencontre s’est déroulée en deux temps : dans ses locaux ; puis sur le terrain de 16 h 00 à 18 h 45, en compagnie de William Todeschini, directeur de cabinet de Rémi Féraud.

Ci-après le compte-rendu de la réunion, suivi du récit de la « promenade-vérification sur le terrain » qui s’est avérée riche d’enseignements, mettant à jour certaines contrevérités.

lundi 8 août 2011

Réponse du Préfet de Police

Le Préfet de Police Michel Gaudin, qui était en copie de notre exposé adressé à Bertrand Delanoë, a adressé à l'association le courrier ci-après.
A ce jour, le Maire de Paris ne nous a pas répondu.

mardi 2 août 2011

Voituriers rue du Château d'Eau

Nous avons signalé le 4 février dernier l'étrange service de "voituriers" rue du Château d'Eau.

Hélas, six mois plus tard, ce service n'a rien perdu de sa vitalité.

dimanche 10 juillet 2011

Fin de journée rue du Château d'Eau : état de la rue et d'un hall d'immeuble

le hall de l'mmeuble

Un adhérent de l'association nous a communiqué des photos de la rue du Château d'Eau après une journée d'activité commerciale, ainsi que de son hall d'immeuble.

 





le caniveau
le trottoir

lundi 4 juillet 2011

Au sujet de notre rencontre avec le maire : courrier reçu d'un adhérent

Nous publions ci-après le courrier que nous a adressé un adhérent de l’association :

Bonjour,

Je viens de prendre connaissance du compte-rendu de votre rencontre avec le maire et vous en remercie.

Je pense qu’il y a une certaine volonté de la mairie de ne pas s’engager plus avant sur le terrain des solutions à mettre en œuvre ou seulement même à explorer pour mettre un terme à des situations que tout le monde s’accorde à trouver inacceptables.

dimanche 19 juin 2011

mardi 14 juin 2011

Quand un hall d'immeuble devient urinoir public...

Un adhérent nous envoie le témoignage suivant :
Le hall d'entrée de l'immeuble 60 de la rue du Château d'Eau est transformé en véritable urinoir public par les rabatteurs qui connaissent le code d'accès et squattent quotidiennement les trottoirs de la rue.

En images, voilà ce que donne le hall de cet immeuble :



lundi 6 juin 2011

Le maire du 10ème reçoit l'association


Lundi 30 mai, l’association Stop aux Nuisances 10 a été reçue par Rémi Féraud, maire de l’arrondissement, la première adjointe et le chef de cabinet.

Compte-rendu

Rémi Féraud indiquant ne pas bien connaître l’association, nous faisons une brève présentation et un rappel historique des conditions de sa création. Nous invitons à visiter le site Web de l’association.

Rémi Féraud affirme s’être saisi du problème de la monoactivité coiffure-onglerie dès son élection en 2008, le phénomène s’étant particulièrement développé

dimanche 29 mai 2011

Château d'Eau un dimanche de mai...

Les photos parlent toutes seules de l'état de propreté du quartier. Touffes de cheveux, canettes, déchets alimentaires, cabine téléphonique qui sert d'entrepôt... Le dimanche matin, la rue est calme, mais bien décorée !








lundi 23 mai 2011

Article dans 20 Minutes du 6 mai 2011

Mal éclairé, le passage du Prado attire les petits dealers. A. GELEBART / 20 MINUTES

Les habitants du passage couvert du 10e ont adressé une pétition aux maires et au préfet.

http://www.20minutes.fr/article/718970/proprios-prado-refusent-insecurite

jeudi 19 mai 2011

Une coiffeuse raconte...

Témoignage d’une ancienne coiffeuse, recueilli en novembre 2010.

Fati (prénom modifié) : moi j’ai commencé en 1990. J’ai eu des soucis avec ma régularisation. Mes dossiers étaient perdus, j’étais sans papiers.

Vous étiez sans papiers ?
F. : oui et j’étais obligée de gagner ma vie. Je suis entrée dans la coiffure dans le quartier

mercredi 4 mai 2011

Article dans le Parisien du 2 mai 2011

Le Prado est l’un de ces passages parisiens au charme certain. Une jolie voie couverte, semiprivée, entre le boulevard Saint-Denis et la rue du Faubourg-Saint-Denis (Xe), dotée d’une magnifique...

Pour la lire la site :

http://www.leparisien.fr/paris-75/le-trafic-de-drogue-gangrene-le-passage-du-prado-02-05-2011-1430707.php

vendredi 29 avril 2011

Réunion avec le Commissaire Rigon

À la suite de notre exposé adressé à Monsieur Bertrand Delanoë le 12 avril dernier (voir ci-après texte de l'exposé), le Commissaire Jacques Rigon nous a proposé une réunion de travail, le 21 avril en son bureau.

Quatre membres de Stop aux Nuisances 10 ont participé à cette réunion (durée : deux heures).

Seules les questions relevant des compétences de la police de proximité ont été traitées :

jeudi 28 avril 2011

Exposé adressé au Maire de Paris

Le 12 avril dernier l’association a adressé le courrier ci-après à Monsieur Bertrand Delanoë, Maire de Paris, avec copie à :
Monsieur Rémi Féraud, Maire du 10e arr.
Monsieur Jacques Rigon, Commissaire Central du 10e arr.
Monsieur Michel Gaudin, Préfet de Police

À ce jour, seul le Commissaire Rigon a réagi à notre courrier et a organisé une réunion de travail qui s’est tenue le 21 avril.

Objet : monoactivité coiffure-onglerie 10e arr.

Monsieur le Maire,

Lors du compte rendu de mandat en novembre dernier à la mairie du 10e, l’association Stop aux Nuisances 10 a présenté son action pour retrouver une qualité de vie, dégradée par le développement des salons de coiffure-ongleries dans l’arrondissement.

En réponse à votre demande, vous trouverez ci-après un exposé sur la situation de cette monoactivité commerciale dans les quartiers Château d’Eau, Saint-Denis, Saint-Martin et Lancry.

Les points suivants sont abordés :

1°) Racolage commercial
2°) Château d’Eau, un quartier délaissé par la police ?
3°) Pratiques commerciales
4°) Travail illégal
5°) Hygiène
6°) Toxicité des produits
7°) Horaires commerciaux
8°) Partage de l’espace public
Annexes (témoignages et photographies)

1°) Racolage commercial

Les regroupements de rabatteurs – qui interpellent le client sur la voie publique, bloquent trottoirs et pistes cyclables, agissent jusque dans les couloirs du métro, provoquent des bagarres – constituent des nuisances avérées depuis plusieurs années.

En 2010, l’association Afrique Conseil a proposé ses locaux (rue du Château d’Eau), afin que la question du racolage commercial soit examinée par les gérants des salons et le commissariat de police. Après plusieurs mois de médiation, elle a préconisé diverses actions pour réduire les nuisances liées à l’activité des rabatteurs, dans un rapport remis au maire du 10e arr. Selon le président d’Afrique Conseil, aucune suite n’a été donnée à ce rapport.

Nous avons sollicité le cabinet pour recevoir une copie de ce rapport ; à ce jour, notre demande est restée sans réponse. Nous la renouvelons par la présente.

2°) Château d’Eau, un quartier délaissé par la police ?

De récents faits divers laissent penser que Château d’Eau serait devenu une zone où la police ne fait plus la police [voir annexe n° 1].

Depuis plusieurs mois, un service de sécurité financé par les gérants de salons fait régner sa propre loi sur l’activité des rabatteurs aux abords du carrefour Château d’Eau/boulevard de Strasbourg. Nous dénonçons vivement cette privatisation, alors que le maintien de l’ordre en France est une mission de service public.

3°) Pratiques commerciales

Les propriétaires des murs imposent une économie fragile aux gérants qui, à leur tour, infligent à leurs employés des conditions de travail au mépris de la législation en vigueur.

Les baux précaires sont reconduits aux mêmes personnes au-delà des délais légaux, en changeant par exemple les noms des SCI propriétaires du bail. Ce système permet ainsi aux propriétaires des murs d’expulser sans ménagement un gérant mauvais payeur. De telles pratiques commerciales favorisent l’extension des salons.

Les coiffeuses et/ou manucures, sans aucun contrat de travail, louent leur fauteuil au gérant du salon : 1 500 à 2 000 €/mois réglés en espèces. Dans certains salons, 10 à 20 fauteuils peuvent être loués ; même les sous-sols sont exploités. Ce système de sous-location de la place explique à lui seul la densité anormale de personnes observée dans quelques m² de boutique.

4°) Travail illégal

Nombre de ces commerces échappent aux cotisations URSSAF, leurs employés n’étant pas déclarés.

Le témoignage recueilli auprès d’une ancienne coiffeuse est éloquent : « En 7 ans de travail, je n’ai reçu aucun bulletin de paie. […] Quand l’URSSAF vient […] tout le monde est au courant. Ils sont prévenus. Alors ils nous disent de pas venir travailler ou de partir. […] Quand ils partent, on reprend le travail. […] Chacun se bat de son côté pour avoir ses papiers, pour survivre. Si tu veux te rebeller, tu prends la porte. Pas le choix. »

5°) Hygiène

Le sol des salons est constamment jonché de mèches de cheveux dispersées ensuite sur les trottoirs, particulièrement l’été lorsque les portes restent ouvertes. Malgré le redéploiement de moyens techniques par la Ville de Paris afin d’assurer la propreté de l’espace public, les trottoirs demeurent en permanence souillés (en particulier, rue du Château d’Eau). Les coiffeurs des autres quartiers de Paris rejettent-ils les cheveux à l’extérieur de leur salon ?

Des parties communes des immeubles deviennent parfois des poubelles [voir annexe n° 3], ou bien les mèches de cheveux se répandent dans des boutiques à proximité, entre autres des commerces alimentaires.

Contredisant toute règle d’hygiène fondamentale, certains salons ne possèdent pas de sanitaires. Les halls et les cours intérieures des immeubles font alors office de lieux d’aisance.

La vente à la sauvette de denrées alimentaires et de plats cuisinés, destinés aux employés et aux clients des salons, contribue également à la saleté des lieux, tout en constituant un risque sanitaire (denrées non contrôlées, cuisinées dans des conditions méconnues…).

6°) Toxicité des produits

Une véritable question de santé publique est en jeu dans le secteur de la beauté afro. Elle concerne tant les employés et les clients que le voisinage des salons. Les produits utilisés pour le blanchiment de la peau, le défrisage et la teinture des cheveux ne font pas l’objet de contrôles. Des produits capillaires sont même parfois fabriqués directement dans les sous-sols [voir annexe n° 2].

Les odeurs des solvants utilisés en manucure sont perceptibles jusque dans la rue. Lorsque la ventilation des boutiques est inexistante, la pollution chimique de ces produits se répand dans les copropriétés (parties communes et parties privatives). Des contrôles de l’air effectués en 2010 par les services de l’hygiène au passage du Prado ont donné des résultats alarmants.

7°) Horaires commerciaux

De nombreux salons adoptent des horaires d’ouverture préjudiciables au voisinage : ouverture le soir jusqu’à le dimanche derrière un rideau de fer baissé (l’entrée des clients se fait alors par les parties communes des immeubles).

8°) Partage de l’espace public

Certains trottoirs font l’objet d’une occupation excessive : ils tiennent lieu de salle d’attente, d’entrepôt des climatiseurs, des caddies de nourriture vendue à la sauvette, des poussettes des clientes.

Là encore, la coiffure est-elle pratiquée de la même façon – c’est-à-dire au mépris du partage de l’espace public – dans les autres quartiers de Paris ? Est-ce normal de voir des chaises installées sur les trottoirs devant les salons, alors que les terrasses des cafés sont fermement réglementées ? [voir annexe n° 4]


Devant ce constat d’une situation se dégradant depuis de nombreuses années, l’association Stop aux Nuisances 10, récemment créée par des habitants du quartier, propose les actions suivantes :

a) l’élaboration d’une charte de bonne conduite pour les salons :
Stop aux Nuisances 10 et l’Association des Salons de Coiffure et de Beauté Afro du Château d’Eau (ASBACE) travaillent à l’élaboration d’une charte, que les salons adhérents s’engageront à respecter, en particulier en matière d’hygiène. Nous sollicitons l’appui de la mairie du 10e pour la mise en place rapide de cette charte.

b) une inscription de nos quartiers en zone sauvegardée par la mairie de Paris, seul moyen de réduire notablement le développement de la monoactivité, puisque les baux pourront alors être préemptés.
À l’heure actuelle, des baux commerciaux sont libres aux : n° 23, 26, 34, 36, 38 rue du Château d’Eau ; n° 1 rue Pierre-Chausson ; n° 10 rue Lucien-Sampaix ; n° 69, 89 et 99 rue du Faubourg Saint-Martin.
Peu de murs sont à vendre, ce qui – nous le constatons – limite l’action bénéfique de la SEMAEST.

c) l’organisation d’une table ronde autour de ces problèmes de la monoactivité coiffure-onglerie du 10e, réunissant tous les acteurs concernés : représentants des services de police, de la préfecture, de la Mairie de Paris, des services de la voirie, de l’ASBACE et, surtout, les propriétaires des murs.


Nous vous remercions de l’attention que vous voudrez bien porter au présent exposé et sollicitons un rendez-vous afin d’examiner tous ces problèmes de façon approfondie.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre considération distinguée.

Le conseil d’administration de l’association
Stop aux Nuisances 10

mercredi 13 avril 2011

Scènes de printemps boulevard de Strasbourg

Près du métro :
Même si dans la journée, les vendeuses à la sauvette sont moins nombreuses, le soir des irréductibles sont toujours présentes le long du métro et devant la cabine téléphonique toute proche. Le phénomène est particulièrement accentué en fin d’après-midi et le soir, avec une « intense activité » le vendredi et le samedi.

Les trottoirs sont alors particulièrement sales, jonchés de cannettes, bouteilles, assiettes en carton avec des restes de nourriture, le tout se mêlant à des touffes de cheveux...




La vendeuse près de la cabine téléphonique a une technique bien rôdée consistant à laisser son mini étal au milieu de la rue pendant qu'elle attend le client dans la boutique en face, étant ainsi à l’abri d’éventuelles interpellations.




Je dis bien « éventuelles » car lorsque les policiers passent, aucune verbalisation n'intervient... même pour sanctionner un stationnement interdit.

L’entrée du 46 boulevard de Strasbourg est ainsi régulièrement occupée par des voitures qu’il est bien difficile de faire déplacer... Ce stationnement sauvage est particulièrement actif le vendredi et le samedi devant les 46, 48 et 50 du boulevard.




Bref, il y a encore beaucoup à faire pour que ce boulevard ne soit plus une aire de non droit...

jeudi 24 mars 2011

Réaction de l'association au reportage de M6

L'association a adressé le courrier ci-dessous à M6, en réaction au reportage sur la vie des Africains de Paris.

lundi 21 mars 2011

Ouverture illégale et travail dissimulé

Témoignage d'un adhérent

Adhérent de votre association, je porte à votre attention la situation suivante : le salon Bibi Coiffure, situé au 45 rue du Faubourg Saint-Martin, montre tous les indices d’une ouverture illégale le dimanche, doublée d’un travail dissimulé

samedi 19 mars 2011

Nouvelles violences à Château d'Eau

Le samedi 19 mars 2011, peu après 20 heures, débute une bagarre entre un rabatteur et un groupe de trois ou quatre hommes dont un grand costaud qui paraît régner sur le quartier (il s’agit, semble-t-il, du patron de l’entreprise de vigiles vu dans le reportage de M6) ; à quelques mètres de là une coiffeuse a un échange assez vif avec un salon.

Quelques minutes plus tard, le rabatteur est maîtrisé sans ménagement par trois hommes

samedi 5 mars 2011

Émission "Enquête Exclusive" sur M6

Petit rappel à ceux qui ont déjà reçu notre communiqué et information aux autres :

        demain dimanche 6 mars à 22h45 sur M6

une émission où il sera question, entre autre, de la rue du Château d'Eau.
Gageons que nous allons y apprendre des choses.
Informez tous ceux que le sujet concerne ou intéresse.

Infos sur l'émission : cliquer

jeudi 17 février 2011

À propos de la nocivité des produits utilisés

Témoignage d'une adhérente de l'association
Bonjour,

Une question essentielle pour moi, qui justifie mon intervention, est l’aspect très toxique des produits utilisés dans les ongleries, aspect trop souvent occulté par les médias et les pouvoirs publics.

dimanche 13 février 2011

Réunion avec l'association de coiffeurs afros - 1er février 2011

COMPTE-RENDU

Stop aux Nuisances 10 a rencontré le 1er février dernier l’Association des Salons de Coiffure et de Beauté Afro du Château d’Eau (A.S.B.A.C.E.), qui regroupe une trentaine de salons adhérents, depuis sa création le 28 janvier 2010.

L’A.S.B.A.C.E. était représentée par son président, M. Alphonse Kamene, et par un adhérent.

jeudi 10 février 2011

Salubrité publique

Message d'un adhérent

Je soutiens pleinement vos actions.

J’habite le quartier depuis 1998 et j’ai vu la situation se dégrader sans que rien ne soit fait, jusqu’à l’an dernier.

Je considère que les travaux sont un début, mais que 80% restent à faire.

vendredi 4 février 2011

Nouveau service de "voituriers" rue du Château d'Eau...

Témoignage d'un adhérent
La Mairie a dépensé beaucoup d’argent pour élargir le trottoir de la rue Château d’Eau (côté pair) entre le boulevard de Strasbourg et le faubourg Saint-Martin, de façon à faciliter la circulation des piétons, devenue impossible à cause des attroupements devant les salons de coiffure.

Le problème n’est pas réglé pour autant.

Le n°60 de cette rue n’est pas équipé de poteaux acier empêchant le stationnement sur le trottoir. Un bateau a été créé devant l’immeuble situé

dimanche 16 janvier 2011

Compte-rendu de mandat en Mairie du 10ème

Notre association avait décidé d’être présente au compte-rendu de mandat de Bertrand Delanoë, en mairie du 10ème , le mercredi 10 novembre 2010.

COMPTE-RENDU

Nous avons distribué notre tract à tous les participants, élus compris, notamment le maire de Paris et sa première adjointe Anne Hidalgo. Aux abords de la mairie, des jeunes militants de l’U.M.P. distribuaient eux aussi des tracts. Benjamin Lancar, chef de file des jeunes de l’U.M.P. et prétendant à la mairie du 10ème, nous a abordés et a proposé de nous rencontrer. Nous l’avons informé que notre association était constituée d’habitants du quartier et tenait à préserver son caractère apolitique. Après cet échange et cette mise au point, nous avons rejoint la réunion d’information – non sans peine, la salle étant pleine à craquer.

samedi 15 janvier 2011

Des salons en-dessous de chez moi

Témoignage d'un adhérent de l'association
Bruno Autin, habitant du passage du Prado (18-20 boulevard Saint-Denis), nous fait part de son expérience et illustre son triste récit de photographies éloquentes.