Réunion avec l'association de coiffeurs afros - 1er février 2011

COMPTE-RENDU

Stop aux Nuisances 10 a rencontré le 1^er février dernier l’Association des Salons de Coiffure et de Beauté Afro du Château d’Eau (A.S.B.A.C.E.), qui regroupe une trentaine de salons adhérents, depuis sa création le 28 janvier 2010.

L’A.S.B.A.C.E. était représentée par son président, M. Alphonse Kamene, et par un adhérent.

Les salons adhérents de l’A.S.B.A.C.E. sont situés boulevard de Strasbourg et rue du Château d’Eau (entre le faubourg Saint-Denis et la rue Bouchardon). La plupart des salons du quartier ont adhéré, mais certains ont refusé. L’A.S.B.A.C.E. a été créée à la suite de plusieurs problèmes constatés : baisse du chiffre d’affaires, plaintes de clients, nuisances.

Son but : étudier ce qui ne va pas dans la profession et faire évoluer la situation. Elle a commencé ses actions de sensibilisation auprès de ses adhérents l’été 2010. Ils ont rencontré le maire et le commissaire à plusieurs reprises. Le président insiste sur le temps nécessaire pour faire évoluer les comportements : « ce sont des êtres humains ; on ne peut pas tout changer d’un coup ».

Stop aux Nuisances 10 a exposé ses doléances au sujet du racolage, de la propreté, de l’occupation de l’espace public et des horaires d’ouverture des salons.

1°) Le racolage :

L’A.S.B.A.C.E. indique que le racolage est effectué par des agents commerciaux déclarés. Les actions, très progressivement, ont consisté à les faire sortir du métro, puis les éloigner du métro et enfin les disperser. À présent, ils sont en général devant le salon qui les emploie. Mais il faut du temps. Il faudra ensuite pouvoir leur proposer autre chose.

Stop aux Nuisances 10 demande si le recours au système du racolage est vraiment nécessaire et si des gérants adhérents de l’A.S.B.A.C.E. emploient des rabatteurs.

L’A.S.B.A.C.E. répond que des adhérents font effectivement appel aux rabatteurs. Concernant la nécessité de les employer, la réponse est restée évasive. Ils sont d’accord pour qu’il n’y ait plus de racoleurs ambulants, mais sont moins catégoriques quant à les retirer devant les salons.

Stop aux Nuisances 10 fait remarquer que le rabattage s’est étendu du métro Château d’Eau à la station Strasbourg-Saint-Denis.

2°) La propreté :

L’A.S.B.A.C.E. a parlé d’elle-même des cheveux qui collent aux chaussures dans les salons et se déposent ensuite dans la rue. Elle insiste sur le fait que ce ne sont pas des cheveux humains mais des cheveux synthétiques. [Ce qui à nos yeux ne change rien au problème de la propreté !]

Elle a demandé à ses adhérents de ramasser les cheveux dans leurs salons. Tous ne le font pas.

Selon l’association, chaque salon possède une poubelle. Rue du Château d’Eau, un balai est posé à cet effet contre la poubelle publique. [Pourtant les trottoirs sont toujours souillés de cheveux !]

3°) L'occupation de l'espace public :

À propos de l’occupation des trottoirs par des chaises et par des clients attendant que la coloration des cheveux fasse son effet, l’A.S.B.A.C.E. est prête à se montrer vigilante.

La vente à la sauvette et autres activités annexes ne sont pas de son ressort. Cela relève de la responsabilité des autorités compétentes.

4°) Les horaires d'ouverture des salons :

Le président de l’A.S.B.A.C.E. indique qu’il habite le quartier et s’implique pour faire respecter les règles d’ouvertures des salons, surtout le dimanche. Il dit délaisser sa famille pour faire une tournée dans le quartier afin de surveiller le respect de la fermeture dominicale.

Après l’évocation de ces 4 points, Stop aux Nuisances 10 montre des photos prises avant les travaux d’élargissement du trottoir nord de la rue du Château d’Eau : saleté de la rue, encombrement des trottoirs et de la piste cyclable, vente illégale de nourriture, bagarres. L’A.S.B.A.C.E. demande à les garder pour les montrer à leurs adhérents et les sensibiliser à toutes ces nuisances subies par les riverains.

Les représentants de l’A.S.B.A.C.E. confirment que certains salons sont connus pour ne rien respecter, alors que d’autres se comportent bien. Ils insistent encore sur le besoin de temps pour faire évoluer les choses et changer les mauvaises habitudes prises sur des années.

Stop aux Nuisances 10 propose l’élaboration d’une charte d’engagements pour réduire les nuisances, charte à définir avec eux. Les salons signataires pourraient apposer un autocollant sur leur vitrine témoignant de leur engagement à respecter les termes de la charte. Les deux associations pourraient demander à la mairie de s’associer à cette initiative, afin de lui donner un caractère plus officiel.

Les représentants de l’A.S.B.A.C.E. agréent cette proposition ; mais, avant de s’engager, préfèrent évoquer cette initiative avec d’autres membres de l’association.

La réunion se conclue avec l’objectif de déterminer rapidement le contenu de la charte. Il est nécessaire qu’elle soit mise en place avant l’été afin de mesurer son effet sur la période de nuisances la plus critique de l’année.