lundi 6 juin 2011

Le maire du 10ème reçoit l'association


Lundi 30 mai, l’association Stop aux Nuisances 10 a été reçue par Rémi Féraud, maire de l’arrondissement, la première adjointe et le chef de cabinet.

Compte-rendu

Rémi Féraud indiquant ne pas bien connaître l’association, nous faisons une brève présentation et un rappel historique des conditions de sa création. Nous invitons à visiter le site Web de l’association.

Rémi Féraud affirme s’être saisi du problème de la monoactivité coiffure-onglerie dès son élection en 2008, le phénomène s’étant particulièrement développé

à partir des années 1990. Il déclare avoir fait du respect des règles une de ses priorités.

Les points suivants ont été abordés :

- Hygiène et propreté

Nous communiquons des photographies prises par une adhérente de l’association la veille de la réunion, attestant de l’état de saleté du quartier.

Rémi Féraud nous informe des faits suivants :
- Les difficultés d’intervention pour la propreté des rues du quartier Château d’Eau sont moindres par rapport à Belleville et à Barbès, où la situation est plus grave.
- Depuis deux ans, il y a davantage de nettoyages dans le quartier Château d’Eau.
- Il a écrit à deux reprises aux gérants des salons au sujet des cheveux balayés vers l’extérieur et qui souillent les trottoirs.
- Les gérants de salon ayant peu – voire pas du tout –, changé leurs pratiques, il va procéder à des relances.
- Quatre verbalisateurs agissent sur le territoire du 10e.
- Lorsque plusieurs salons sont regroupés sur un même lieu, les contraventions sont plus difficiles à établir car il faut prouver que les cheveux éparpillés sur le trottoir proviennent de tel ou tel salon.

Nous faisons savoir que, malgré les efforts municipaux pour le nettoyage, les rues demeurent extrêmement sales et nous témoignons, à ce sujet, du mécontentement des habitants du quartier*. Ce mécontentement est d’autant plus justifié que cette saleté générée par les salons de coiffure-ongleries affecte également les halls d'immeubles.

* Après la réunion du CICA (Comité d’initiative et de consultation d’arrondissement), mardi 31 mai, nous pouvons émettre des doutes sur une amélioration prochaine. L’ordre du jour était précisément la propreté. François Dagnaud, adjoint au maire de Paris, chargé de l’organisation et du fonctionnement du Conseil de Paris, de la propreté et du traitement des déchets, a déclaré : « La mairie de Paris fait déjà beaucoup sur ce sujet, il n’y aura pas d’augmentation des budgets nettoyage ».
Dans ces conditions, comment la situation du quartier Château d’Eau peut-elle s’améliorer ?


- La pénalisation

À peu près tous les gérants des salons seraient en procédure judiciaire. Les peines encourues ne sont pas toujours dissuasives.

La seule procédure efficace demeure celle du CODAF, c’est-à-dire des contrôles interservices (URSSAF, fisc, hygiène…), requise par la vice-procureur de la République.

Nous demandons à Rémi Féraud de sensibiliser de façon plus vigoureuse la vice-procureur au système pyramidal d’exploitation de ces commerces – du rabatteur jusqu’au propriétaire des murs. Ce système explique largement la multiplication des salons : baux précaires, loyers occultes réglés en espèces, locations de chaises, non respect du droit du travail, etc.

Il faut étudier comment les propriétaires des murs, responsables de ces affaires florissantes, peuvent être mis en cause judiciairement. Le maire ne souhaite pas s'entretenir avec eux.

- Relations avec l’ASBACE

Nous informons Rémi Féraud de nos précédentes rencontres avec l’ASBACE (association des gérants de salons), de notre volonté de dialogue et de notre proposition de charte de « bonne conduite » à laquelle les salons pourraient adhérer.

Le maire prend acte que l’ASBACE ne souhaite pas poursuivre les échanges avec nous et fait remarquer que la charte n’est, en réalité, qu’une liste d’obligations légales à respecter. Pour cette raison, il ne souhaite pas s’engager dans une action de médiation entre l’ASBACE et Stop aux Nuisances 10.

- Divers

Au sujet de la présence illégale des rabatteurs, Rémi Féraud maintient son objectif déclaré dans la presse : « rabatteur zéro ». Il confirme ne pas avoir eu connaissance, avant le reportage de M6, des personnes embauchées par les gérants des salons pour faire la loi parmi les rabatteurs (désignées « d'agents de médiation » par le Commissaire Rigon).

Nous rappelons que la mairie de Paris est propriétaire de boutiques louées à des commerces de cosmétiques. Le président de la RIVP est le maire du 3e. Rémi Féraud lui a déjà demandé de bien vouloir changer d’activité commerciale au renouvellement des baux. Cette démarche datant de plus d’un an, nous lui demandons de relancer le maire du 3e.

Concernant le bateau du 60 rue du Château d’Eau, occupé par des voitures de clients de salons, Rémi Féraud va étudier la possibilité de mettre un potelet amovible pour empêcher le stationnement ; il craint cependant que le potelet ne soit enlevé. Il indique avoir communiqué le numéro de plaque minéralogique aux services de police.

Sur la requête d’un adhérent de Stop aux Nuisances 10, nous demandons comment un salon radié du registre du commerce peut-il poursuivre son activité de façon illégale. Une note à ce sujet va être adressée au Commissaire Rigon.

Le maire déclare avoir les mêmes objectifs que nous. Il souhaiterait toutefois que nous montrions davantage de marques d’encouragements devant ses efforts depuis son élection pour améliorer la propreté, ainsi que devant l’action de la SEMAEST qui vise à diversifier les commerces de proximité dans l’arrondissement.

Une prochaine rencontre avec Rémi Féraud est prévue après l’été.

3 commentaires:

  1. Je n'ai pas confiance en Remi Feraud et je ne voterai plus pour lui. La dégradation effroyable de ce sous-quartier a cause de la saleté et d’incivilité des coiffeurs et de leur clients me touche directement. J’évite le métro Château d'eau comme la peste.

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  2. Voila qui confirme aussi l'idée que je me faisais de ce maire... Il ne semble pas vivre la réalité de son quartier. De plus, il semble imbu de sa personne et de son parcour.
    Voila qu'il souhaite etre encouragé...
    Moi je constate que rien ne va plus... voila que les d'autres coiffeurs apparaissent rue st vincent de paul avec le meme type de nuisance...

    Je ne voterai pas pour lui non plus.

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  3. Le bateau du 60 rue du Château d'Eau est perpétuellement encombré par une voiture après l'autre. J'appelle le commissariat qui parfois me demande mon nom ! Je refuse de le donner mais, suis-je seul à appeler ? Souvent mon appel n'est pas suivi d'effet : 2 ou 3 heures plus tard, je constate que la même voiture est toujours là. Mais est-ce que cet immeuble a vraiment besoin d'entrer des véhicules ? Il n'y avait pas de bateau autrefois... et pas de place dans la cour. Vérifiez vous-même. Les salons n'ont pas de toilettes, le soir, certains se soulagent sur la voie publique sans même se détourner ! La rue du Fbg Saint-Denis "accueille" de plus en plus de groupes alcoolisés empêchant toute tranquillité au habitants jusqu'après minuit : vociférations, bagarres, etc.. La terrasse d'un des café d'angle (Chateau d'Eau/Fbg St-Denis) déborde au-delà de la délimitation autorisée, empêchant le passage des piétons, dès 21h. Merci pour ce blog dont je crois à l'efficacité

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