vendredi 10 janvier 2014

Compte rendu de réunion avec les gérants des salons de coiffure présidée par Rémi Féraud et le commissaire Gilbert Grinstein




Réunion du 25 septembre 2013


Pour la première fois, l’association Stop aux Nuisances 10 est conviée à assister à une réunion en mairie, entre Monsieur Rémi Féraud et le commissaire Gilbert Grinstein, d’une part ; l’association des gérants de salons de coiffure (ASBACE), d’autre part.

Au total, une vingtaine de gérants sont présents sur les bancs de la salle des fêtes le mercredi 25 septembre en fin de matinée. Ce fut très instructif…

Après sa présentation de la situation, guère flatteuse pour les gérants, égrenant les nuisances que notre association n’a de cesse de rappeler en public ou en réunion avec les élus, Monsieur Féraud se satisfait néanmoins de ces rencontres annuelles – comme un point positif à l’actif de sa politique.

Puis intervient le commissaire Grinstein. Cette fois-ci le discours est beaucoup plus ferme, bien que plaintif dans un premier temps : « Il n’est pas normal qu’il faille à chaque fois une compagnie de CRS pour intervenir dans le quartier. Je vous demande de faire passer le message auprès des autres gérants ».

Il enchaîne ensuite sur ce qui est la véritable surprise de cette réunion : l’annonce de la création d’une cellule de travail chargée d’enquêter sur l’activité de tous les salons sans exception. Silence dans les rangs.

Cette annonce provoque très vite une certaine nervosité parmi les gérants. En effet, cette fois-ci, ils craignent que cette cellule ne jette de la suspicion sur leur activité, alors que la majorité d’entre eux se disent en règle avec la loi.

À ces propos, le commissaire répond un brun narquois : « Alors, vous n’avez rien à craindre et ceux qui ne respectent pas la loi, je les invite rapidement à se mettre en conformité. »

Le président d’ASBACE s’adresse alors directement au représentant de Stop aux Nuisances 10 pour démontrer que l’association n’a aucune raison légitime de se plaindre, car l’ASBACE ne cesse d’intervenir pour améliorer la vie du quartier.

Le discours de l’association des gérants est donc toujours le même : « On fait ce qu’on peut » ; « Les habitants ne comprennent rien à notre activité ».

L’association reprend alors une à une les nuisances citées précédemment par Rémi Féraud. Peine perdue : tout juste s’ils entendent notre exaspération. Nous serions en quelque sorte de mauvaise foi.

À la sortie de la réunion, la création de cette « cellule de travail » annoncée par le commissaire Grinstein est sur toutes les lèvres. Attendons de voir !

Le ton employé par le maire et un membre des forces de police présent dans la salle nous laisse perplexe.


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Ce que nous pensons de cette réunion


Rémi Ferraud est dans son registre habituel : on fait le bilan ; on est dans le constat ; pas fameux au demeurant ; puis on compte sur vous (les gérants) pour changer l’image du quartier.

On ne peut pas dire que le discours du maire depuis 6 ans ait produit de réels changements. Il évoque toujours la bouche de métro libérée des rabatteurs. Mais il se garde bien de dire que le ménage est réalisé par un molosse payé par l’ASBACE, que le problème est rejeté à tous les angles du carrefour, voire au métro Strasbourg-Saint-Denis.

Le rabattage est interdit. Le « zéro tolérance » affirmé lors d’une interview en 2011 pour un magazine de M6 sur les salons de coiffure ne résiste pas à l’épreuve des faits.

Bref, on avait l’impression d’assister à une réunion de fin d’année entre profs et élèves où l’on décerne les bons et les mauvais points et en guise de conclusion, le prof demande à ses élèves de faire plus d’efforts.

Pour avoir assisté à une réunion en mairie concernant les bars de la rue du Faubourg Saint-Denis, nous constatons que le ton était différent vis-à-vis des tenanciers. Le discours était plus ferme et fut suivi de fermetures administratives. Avec les coiffeurs, le ton était très gentillet.

Quant au commissaire, il avoue que jusqu’à présent il n’avait pas les moyens de contrôler l’activité des salons. À présent, grâce à sa cellule, les gérants ont intérêt à se mettre en règle ! Autant dire que si la cellule ne produit rien de concret, les gérants vont se gondoler à souhait. Le pompon pour l’intervenante des forces de police du 10ème qui s’adresse aux gérants en leur disant qu’il y a du relâchement dans l’effort et qu’ils peuvent mieux faire…

Bref, la politique du constat et des incantations n’est plus à la hauteur de l’exaspération des habitants des quartiers Château d’Eau et porte Saint-Martin. Ils attendent depuis 6 ans une attitude plus frontale, véritablement ancrée dans la réalité, concernant les nuisances de la monoactivité coiffure.

Nous proposons que le maire Rémi Féraud pourvoie auprès des autorités compétentes à la publication de 2 arrêtés municipaux et qu’il se donne les moyens de les faire respecter.

Interdiction de vente à la sauvette sur l’espace public dans l’arrondissement.
Interdiction du racolage sur l’espace publique.

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